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Robert Capa Exhibition until April 19th
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Robert Capa Exhibition until April 19th
Le légendaire Robert Capa
Guy Duplat (La Libre Belgique du 27/01/2009)
Large rétrospective Robert Capa (1923-1954) au musée juif à Bruxelles. Il créa le photojournalisme et fut l’initiateur de l’agence Magnum,
Robert Capa est une légende du photojournalisme. Ses images de la guerre d’Espagne ou du débarquement à Omaha Beach sont connues de tous, mais pourtant jamais, il ne bénéficia d’une rétrospective en Belgique.
Le musée juif à Bruxelles s’en est chargé avec l’agence Magnum, l’agence que Capa créa en 1947 avec Henri Cartier-Bresson, David Seymour, George Rodger et William Vandivert. Le premier, il eut l’idée de créer une coopérative de photographes afin d’échapper aux pressions et aux exploitations de toutes sortes.
L’expo présente 170 photos choisies parmi les 70000 que conserve Magnum. Bientôt, quelques clichés s’y ajouteront quand on connaîtra le contenu de la valise de films de Capa retrouvée il y a peu, à Mexico, de manière miraculeuse.
Robert Capa est né en 1913 à Budapest sous le nom d’Endre Friedmann. Juif, il choisit de fuir l’antisémitisme grandissant en Hongrie pour aller à Paris. Plus tard, il changera son nom en Robert Capa afin d’éviter les attaques antisémites (en hommage au cinéaste Frank Capra). Sa femme, Gerda Pohorylle, ravissante juive réfugiée allemande, fit de même en choisissant le nom de Gerda Taro, vaguement proche de Greta Garbo.
Robert Capa se passionna très jeune pour la photographie comme d’autres Hongrois : André Kertész, Brassaï, Lucien Hervé, etc. Y avait-il un tropisme hongrois vers la photo ? L’expo présente son travail depuis ses débuts jusqu’à sa mort tragique au Vietnam alors qu’il couvrait la guerre avec la France. C’était le 25 mai 1954. Il suivait un convoi de soldats français quand il sauta sur une mine, un appareil de photo dans chaque main. On montre à l’expo, sa dernière image, prise dans les hautes herbes. Il n’avait que 41 ans. Dès le départ, son style est là, comme on le voit dans ses images du front populaire. Grâce au petit Leica, il peut s’approcher au plus près de son sujet et photographier un regard, un geste, une humanité, une rencontre humaine. Il disait : "si votre photo n’est pas bonne, c’est que vous n’étiez pas assez près". Robert Capa fut avant tout un grand reporter de guerre pour les plus grands magazines (Life, Vu, etc.). A la guerre d’Espagne bien sûr dont il ramena l’icône du milicien s’écroulant l’arme à la main, mais aussi des photos d’hommes blessés ou d’enfants. C’est en Espagne que sa femme mourut écrasée accidentellement par un char républicain. Dans ses reportages de guerre, Capa n’a jamais choisi le sanguinolent ou le sensationnel, contrairement à certaines images médiatiques d’aujourd’hui. Il a toujours préféré comprendre l’homme. Il ne fut d’ailleurs pas que reporter de guerre comme le sont ses plus prestigieux successeurs tels James Nachtwey ou Stanley Greene. Il aimait aussi la vie et même les "people". Un chapitre de l’expo montre ses photos de Picasso, Faulkner, Hemingway blessé (par une chute quand il avait bu !), Ingrid Bergman (avec qui il eut une aventure), Truman Capote. Robert Capa avait un charme auquel ne restaient pas insensibles les plus belles femmes.
En Israël
Mais la guerre fut l’essentiel de son travail. Après celle d’Espagne, ce fut la Chine attaquée par le Japon, puis la seconde guerre mondiale qu’il suivit avec les troupes américaines (on dirait aujourd’hui "embedded") depuis le sud de l’Italie jusqu’au débarquement dont il prit les seules photos (le film de Capa fut pourtant presque totalement détruit lors de son développement dans un labo aux Etats-Unis par un laborantin peu prudent !).
Après guerre, il se rendit en Europe de l’Est, sur les lieux de ses origines. En Israël aussi, où il couvrit la première guerre avec les pays arabes. Il revint ensuite plusieurs fois pour son compte personnel. L’expo au musée juif insiste sur cet aspect de son travail pour montrer comment il travaillait. S’agissait-il pour lui de renouer avec sa judéité ? Non, estime le commissaire de l’expo, mais il retrouvait chez ces immigrés juifs, des gens comme lui qui toute leur vie, errèrent sur les routes sans lieu fixe. Il s’identifiait à ces personnes humbles et fragiles qu’on découvre par la grâce de son Leica.
"Robert Capa, rétrospective", au musée juif de Belgique, à Bruxelles, rue des minimes, 21, jusqu’au 19 avril, tous les jours sauf samedi, de 10h à 17h (à 21h le jeudi soir).
Guy Duplat (La Libre Belgique du 27/01/2009)
Large rétrospective Robert Capa (1923-1954) au musée juif à Bruxelles. Il créa le photojournalisme et fut l’initiateur de l’agence Magnum,
Robert Capa est une légende du photojournalisme. Ses images de la guerre d’Espagne ou du débarquement à Omaha Beach sont connues de tous, mais pourtant jamais, il ne bénéficia d’une rétrospective en Belgique.
Le musée juif à Bruxelles s’en est chargé avec l’agence Magnum, l’agence que Capa créa en 1947 avec Henri Cartier-Bresson, David Seymour, George Rodger et William Vandivert. Le premier, il eut l’idée de créer une coopérative de photographes afin d’échapper aux pressions et aux exploitations de toutes sortes.
L’expo présente 170 photos choisies parmi les 70000 que conserve Magnum. Bientôt, quelques clichés s’y ajouteront quand on connaîtra le contenu de la valise de films de Capa retrouvée il y a peu, à Mexico, de manière miraculeuse.
Robert Capa est né en 1913 à Budapest sous le nom d’Endre Friedmann. Juif, il choisit de fuir l’antisémitisme grandissant en Hongrie pour aller à Paris. Plus tard, il changera son nom en Robert Capa afin d’éviter les attaques antisémites (en hommage au cinéaste Frank Capra). Sa femme, Gerda Pohorylle, ravissante juive réfugiée allemande, fit de même en choisissant le nom de Gerda Taro, vaguement proche de Greta Garbo.
Robert Capa se passionna très jeune pour la photographie comme d’autres Hongrois : André Kertész, Brassaï, Lucien Hervé, etc. Y avait-il un tropisme hongrois vers la photo ? L’expo présente son travail depuis ses débuts jusqu’à sa mort tragique au Vietnam alors qu’il couvrait la guerre avec la France. C’était le 25 mai 1954. Il suivait un convoi de soldats français quand il sauta sur une mine, un appareil de photo dans chaque main. On montre à l’expo, sa dernière image, prise dans les hautes herbes. Il n’avait que 41 ans. Dès le départ, son style est là, comme on le voit dans ses images du front populaire. Grâce au petit Leica, il peut s’approcher au plus près de son sujet et photographier un regard, un geste, une humanité, une rencontre humaine. Il disait : "si votre photo n’est pas bonne, c’est que vous n’étiez pas assez près". Robert Capa fut avant tout un grand reporter de guerre pour les plus grands magazines (Life, Vu, etc.). A la guerre d’Espagne bien sûr dont il ramena l’icône du milicien s’écroulant l’arme à la main, mais aussi des photos d’hommes blessés ou d’enfants. C’est en Espagne que sa femme mourut écrasée accidentellement par un char républicain. Dans ses reportages de guerre, Capa n’a jamais choisi le sanguinolent ou le sensationnel, contrairement à certaines images médiatiques d’aujourd’hui. Il a toujours préféré comprendre l’homme. Il ne fut d’ailleurs pas que reporter de guerre comme le sont ses plus prestigieux successeurs tels James Nachtwey ou Stanley Greene. Il aimait aussi la vie et même les "people". Un chapitre de l’expo montre ses photos de Picasso, Faulkner, Hemingway blessé (par une chute quand il avait bu !), Ingrid Bergman (avec qui il eut une aventure), Truman Capote. Robert Capa avait un charme auquel ne restaient pas insensibles les plus belles femmes.
En Israël
Mais la guerre fut l’essentiel de son travail. Après celle d’Espagne, ce fut la Chine attaquée par le Japon, puis la seconde guerre mondiale qu’il suivit avec les troupes américaines (on dirait aujourd’hui "embedded") depuis le sud de l’Italie jusqu’au débarquement dont il prit les seules photos (le film de Capa fut pourtant presque totalement détruit lors de son développement dans un labo aux Etats-Unis par un laborantin peu prudent !).
Après guerre, il se rendit en Europe de l’Est, sur les lieux de ses origines. En Israël aussi, où il couvrit la première guerre avec les pays arabes. Il revint ensuite plusieurs fois pour son compte personnel. L’expo au musée juif insiste sur cet aspect de son travail pour montrer comment il travaillait. S’agissait-il pour lui de renouer avec sa judéité ? Non, estime le commissaire de l’expo, mais il retrouvait chez ces immigrés juifs, des gens comme lui qui toute leur vie, errèrent sur les routes sans lieu fixe. Il s’identifiait à ces personnes humbles et fragiles qu’on découvre par la grâce de son Leica.
"Robert Capa, rétrospective", au musée juif de Belgique, à Bruxelles, rue des minimes, 21, jusqu’au 19 avril, tous les jours sauf samedi, de 10h à 17h (à 21h le jeudi soir).
Vincent Hittelet- Messages : 339
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